Une vie de lapin(s)

Même si je suis une « maman comblée » des deux plus beaux chats du monde, mon cœur bat depuis toujours pour mes adorables petits lapins. « Depuis toujours », c’est plus exactement depuis mon 11^e anniversaire lors duquel ma grand-mère a eu pitié avec sa petite fille qui pleurait auprès de son papa pour avoir « un animal domestique, n’importe lequel ». Fort heureusement, ma grand-mère a opté pour un lapin nain et non pas pour un poisson rouge – cela n’aurait pas été pareil. 😊

Avec « Flöckchen » (« Petit Flocon » en français), une lapine toute blanche aux yeux rouges, a commencé une de mes plus grandes histoires d’amour, un amour qui m’a lié à jamais aux sympathiques compagnons aux grandes oreilles avec leurs queues en pompon. Je vous passe les détails du drame que constituait la mort précoce de cet animal « alpha », mais ma tristesse a pris une telle ampleur que même mon père ne pouvait résister à mes larmes. « Knöpfchen » (« Petit Bouton ») est alors arrivée dans notre famille, une magnifique lapine affectueuse dont l’amour inconditionnel lui a certainement sauvé sa tête (ou, du moins, sa place dans notre foyer) au vu du grand nombre de dégâts qu’elle a causés chez nous. Sont arrivés ensuite et dans l’ordre (ainsi que dans mon cœur, forcément) Daisy, Maja, Tiffy, Bounty, Hugo, Elsa, Willy, Charlotte, Noisette, Nala, Rachel, Ghislaine, Marguerite, Flocon, Marcel, Hertha, Huguette, Stella et Maddie.

Vingt-et-un lapins, cela fait vingt-et-une histoires à vous raconter : celle du lapin « Gunther » qui s’est avéré être une fille (= Ghislaine), celle de Marcel qui a mis plus d’un an (!) avant d’être intégré dans le troupeau et de devenir le meilleur pote de son autrefois pire ennemi Flocon, l’histoire de Marguerite qui a monté toute seule toutes les marches depuis le jardin jusqu’au premier étage de notre maison, celle de Stella qui a croqué le câble de notre frigo, l’histoire d’Elsa qui a regardé tous les matchs de la Coupe d’Europe 2012 avec nous, ou celle de Hertha qui était tellement petite qu’elle a pu passer en-dessous du poulailler sans qu’on s’en rende compte, ce qui nous a valu une recherche de deux heures dans tout le quartier avant de la retrouver saine et sauve dans son enclos. Ou alors l’histoire de cinq lapins qui ont tenu compagnie à Christophe lors du long trajet en camionnette à l’occasion de notre déménagement du Luxembourg à Perrot…

Aujourd’hui, Marcel, Huguette, Stella et Maddie ont élu domicile dans une partie de notre Maison des Jouets avec libre accès à leur petit jardin clôturé. Je suis amoureuse comme au premier jour lorsque je les vois bronzer sur leur petit balcon ou manger les pissenlits fraîchement cueillies dans notre jardin. En parlant de « manger » : inutile de nous envoyer vos recettes de ragoûts ou de lapin à la bière - vous l’aurez compris 😊